DOSSIER DE PRESSE | |||||||||
Reflets d'une exposition à la Villa du Jardin Alpin Exposition de Gérald Grosjean et Jacky Gabriel L'exposition qui nous a accompagnés au Jardin Alpin du 9 mars au 1er Avril, nous invite à une pause, à l'attention, au silence et cependant dans le mouvement perpétuel, soit de la vie urbaine dans son enfermement, soit de la vie méditative dans sa plénitude. Ce qui nous a frappés dans cette exposition, c'est la cohabitation de deux styles de travaux, apparemment totalement opposés et cependant reliés par une seule démarche : rapproche de la lumière, de son côté libérateur. Gérald Grosjean et ses lieux de ville, chargés, figés dans un quadrillage à travers le croisement des verticales et horizontales. Puis, au premier étage Jacky Gabriel et l'absence de lieu, travail plastique accompagné d'une installation - projection autour de la flamme. Les effets se diffusent à l'infini en cercles mouvants sur un rouleau déplié ou la trace de la flamme habite l'espace des autres toiles, et donne au temps sa pérennité. Mais chez les deux artistes, la couleur et toutes ses vibrations vont être déclinées de manière inverse. Dans le premier cas, sur des structures rigides, elle est appliquée en minimalisme pointilliste, comme à travers un treillis, une trame, de manière à éclairer des paysages essentiellement urbains, habituellement sombres et à les faire vibrer et sortir de leur mort imminente. Dans le deuxième cas, la couleur irisée de la flamme qui vacille, cette couleur qui se dissout en fondu enchaîné, graduellement du sombre au clair et vice versa, qui échappe à la saisie, l'artiste la capte au passage, d'abord en ponctuation visuelle nuancée, pour la fixer en tableaux monochromes où la forme disparaît presque pour ne laisser qu'une sorte d'oreille légère qui capterait le son de la lumière diffuse. Les deux artistes, tous deux obsédés par la lumière et surtout son rôle distillé sur les esprits et les choses nous conduisent solitaires sur le chemin du temps, du devenir de la pensée et des objets, dans un ajustement permanent de notre rapport aux traces, obsessionnel ou régénérateur dualiste ou moniste-bouddhiste. Ce sont deux approches du monde, mais deux approches, sources de vie, où l'énergie transfigure la sensation et la vision. A l'occasion de cette exposition, un Café Cimaises, animé par Massia Kaneman, Claude Claverie et Denis Gardon, a permis aux visiteurs d'écouter des textes de Gaston Bachelard et d'échanger des impressions. Cette 4éme expérience de Café Cimaises se poursuivra. |
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